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Question écrite de Jean-Yves Le Déaut au gouvernement

mardi 29 juin 2004

En total accord avec les demandes de l’Appel urgent de la FFII, Jean-Yves Le Déaut (PS) a posé une question écrite au ministre de l’économie :

M. Jean-Yves Le Déaut appelle l’attention de M. le ministre d’Etat, ministre de l’économie,des finances et de l’industrie , sur la position de la France quant à la proposition de position
commune du Conseil de l’Union européenne sur la brevetabilité des logiciels. Il constate que, le 18 mai 2004, la France a voté en faveur du texte proposé par la présidence irlandaise qui autorise de fait la brevetabilité de tout logiciel. Dans ce texte, il relève une contradiction juridique manifeste. En effet, son considérant 7 b censé restreindre la brevetabilité des logiciels est contredit par le considérant 13 et l’article 2 b stipulant qu’un logiciel peut à lui seul effectuer une « contribution technique ». considérant 7 b se trouve également en contradiction avec l’article 5 b qui autorise le brevetage de logiciels effectuant de telles « contributions techniques ». Ce
dispositif rend donc inopérant l’article 4 a du texte censé limiter la brevetabilité des logiciels aux seuls logiciels prétendument « techniques ». Il permet donc en réalité de breveter tout type de logiciels, car ceux-ci sont toujours créés pour résoudre un « problème technique » donné, comme l’a confirmé M. David Sant, représentant officiel de l’Office européen des brevets auprès des institutions européennes. Il lui demande donc si la France compte défendre auprès des instances européennes et internationales la non-brevetabilité des logiciels et s’il est prévu dans ce but d’appuyer les amendements votés par le Parlement européen concernant la définition explicite de la technicité au sens des brevets, l’exclusion du domaine des brevets de tout processus de traitement de données, la non-brevetabilité des logiciels participant à la mise en oeuvre d’une invention, et enfin
l’interopérabilité.